mardi 21 juin 2016

L'Ardéchoise, 18 Juin 2016 (2): Les rencontres de Saint Martial!




PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 436

7h 15 une longue procession prend possession de la route. Le pèlerinage ardéchois du mois de juin… Partis bien plus tard, retrouvant quelques camarades de route, fidèles des grands rendez-vous cyclos,  nous remontons sans empressement un cortège dont on ne peut voir le bout. 
Maillots de tous club, vélos de toutes marques... Les paysages sont superbes, les villages toujours aussi décorés, l’accueil, invariablement chaleureux ... C’est l’Ardéchoise !

Passé le Cheylard, le peloton s’allonge, des espaces apparaissent entre les pelotons qui ne cessent de se faire et de se défaire. Le plaisir de rouler est intact, on en oublie presque les mauvaises conditions météorologiques annoncées… Arrivés à Mézilhac, point de séparation des grands parcours, le ciel est noir et en basculant dans la descente les premières gouttes tombent. Le temps est à la pluie, une pluie tenace, une fois de plus… A Burzet, il pleut franchement, des vagues de brouillards s’accrochent aux reliefs, la température baisse, nous ne sommes plus qu’à deux et le resterons. A proximité du Mont Gerbier de Joncs, les visages sont inquiets. Au ravitaillement, on annonce 4c°, la route sur les sommets est détrempée... 


C’est bientôt la descente rapide sur Saint Martial, on s’y jette glacés, certains descendent à pied, d’autres se figent sur le bas côté ou dans des abris de fortune. Tous grelottent… Saint Martial rallié, nous décidons de prendre un café. Descendus du vélo les commandes répondent mal, impossible d’entrer dans le café, un peloton immobile et compact en occupe tout l’espace. On nous indique une salle communale toute proche, on y entre en claquant des dents. A l’intérieur scène de naufrage, c’est l’hypothermie collective,  on se débarrasse des maillots, on essore les chaussettes, on tente de se réchauffer. 




Pompiers et bénévoles s’activent amicalement, s’inquiètent de l’état de chacun … On annonce des bus, certains visages disent qu’ils ne repartiront pas. Nous finissons par rechausser nos habits humides, jetons une œil dehors : un bus plein et un rayon de soleil ironique...en selle. L’air est plus doux, la pluie moins dense, on sècherait presque. Les muscles s’assouplissent, on reprend le rythme, on double des cyclos engoncés dans des sacs poubelles, des couverture de survie dépassent des chaussures ou se froissent sous les maillots… Saint Agrève, Rochepaule ; Saint Félicien n’est plus très loin, la journée s’étire, on appuie sur les pédales et ça répond. La ligne d’arrivée est passée, les amis retrouvés. On aura de quoi se raconter…

(Et faut il l’ajouter, on l’aime toujours l’Ardéchoise !)


François

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